La douleur d'un fils

Je ne sais si des personnes decouvriront un jour ces écrits.
Mais à celles qui liront ces lignes je tient à dire qu'en aucun cas je ne cherche à justifier mes actions, passées ou futures.
Je souhaite uniquement retranscrire mon histoire, l'histoire d'une époque troublée, propice à de nombreux conflits et à des haines tenaces.

Certains me diront qu'un loyal serviteur de la Lumière ne peux s'abaisser à la haine et à des sentiments de vengeance, j'espère que ces quelques lignes leur montreront que je n'ai pas totalement abandonné mes voeux.

Ainsi donc voila mon histoire dans sa douloureuse réalité ...

Je me nomme Deamodred Al'Lan Mandragoran, je suis né en l'an 611, peu de temps avant le conflit qui déchira nos terres, dans le pays de notre regrettée Lorderon au sein d'une famille aristocrate de la région des vertes plaines d'Arathi.

Mon père fût capitaine dans la garde du général Uther Lightbringer, son grade lui permettait d'être souvent à nos côtés.
Je n'ai malheureusement pas connue ma mère bien longtemps, car elle a été enlevée par les esclavagistes orcs lors des premières années de la guerre, avant que ces créatures ne se libèrent de l'emprise des démons et s'allient à nos forces.
Cette tragique disparition troublât mon père au plus haut point car il était à la tête de la force qui protégeait la cité de Stromgarde et ne pû réussir à la sauver.
A partir de cette époque là, il ne m'adressa plus que rarement la parole dans son chagrin et malgré le temps passé je dois avouer que cela me trouble encore.

Après cet événement, mon père choisi de suivre les forces du prince Arthas dans sa quête pour défaire le démon Mal'Ganis.
A 13 ans j'étais entraînais, bien malgré moi, dans la plus grande abomination qu'allait connaître notre royaume.
Pendant une année je suivis les troupes et servais les hommes en temps qu'écuyer. J'appris le maniement des armes, ainsi que le respect pour notre futur roi qui m'impressionnais de part sa fougue et son courage.
Je fis la rencontre d'un autre adolescent, du nom d'Yllian, avec qui je m'entendis très vite. Nous passions nos temps libres à nous entraîner en imaginant devenir un jour les guerriers éclairés que furent Arthas ou Uther.

Néanmoins au fil des mois qui s'écoulaient, et que la distance entre nos forces et celles du démon s'étrécissait, le caractère de notre Prince devenait ombrageux, distant et froid. Il était plus prompte à la colère et, à l'encontre de sa nature de paladin, montrait de moins en moins de pitié.
Les hommes au camp mirent cette attitude sur la préparation mentale de notre souverain au combat titanesque qui l'attendait, mais en vérité tous sentaient qu'une sombre menace se dessinait.

Nous fûmes rejoint par les forces de la mage Jaina Proudmoore du Kirin Tor. Sa présence rassura tout le monde au camp et nous vîmes le prince se détendre un peu.

Notre traque nous fit traverser une grande partie du royaume de Lordearon, ses régions jadis accueillantes et gaies n'étaient plus que des champs de ruines fumantes dans lesquelles erraient des âmes damnées par le fléau.
Chaque jour qui passait voyait quelques un des notres disparaitre mystérieusement dans le brouillard matinal ou dans les ombres du crépuscule.

Notre recherche du démon nous conduisit à la fière cité de Stratholme, mais le cauchemar auquel nous allions faire face dépassé toutes nos craintes.
La ville entière avait été contaminée et ce sont des hordes de morts vivants qui nous attendez à l'entrée.
Fou de rage le prince Arthas ne voulu pas entendre les demandes du seigneur Uther et de la mage Jaina afin de laisser sauf ces âmes damnées.

Lorsque mon père appris l'ordre du nettoyage de la ville et le départ des forces de Jaina et Uther, il m'ordonna de quitter la ville et de suivre la mage afin qu'elle me conduise moi et Yllian dans un endroit sur.

Je ne le savais pas encore mais c'était la dernière fois que je devais parler à mon père. Je n'oublierais jamais ce que la folie d'un seul homme peut causer comme dommages.