« Pourquoi des hommes au Cœur de lion me direz-vous, car une ancienne légende veut qu'à la mort d'un héros, son âme passe dans la dernière goutte de son sang la faisant virer du rouge au pourpre, et cette goutte se cristallise pour former un joyau. L'âme d’un héros, cristallisée dans cette goutte et sertie dans un talisman confère d'immenses pouvoirs à celui qui la porte. Ce talisman est appelé "Ombre Pourpre" et le joyau dont il est serti est appelé "le Coeur du Lion". Et ces soldats, partant seuls braver l’inconnu, étaient des hommes dont le sang est béni !
Bien des gens sont partis à la recherche de tels bijoux, mais je n'en ai jamais vu de mes propres yeux. Peut-être est-ce un mythe, peut-être est ce la vérité. Toujours est-il que des hommes continueront de partir en croisade pour ramener cette relique. »
Salomée n’était pas encore sûre que ses recherches avaient porté leurs fruits après la lecture de ce parchemin, mais elle se souvenait d’avoir lu quelque chose sur les toiles de son père dans la Bibliothèque royale. Malheureusement, après avoir parcouru dix mètres dehors, elle fut victime d’une violente migraine…
« Trop de feuillerêve », se dit elle en elle même… Sachant qu’elle ne pourrait jamais étudier ni faire de recherches de son état, Salomée fit route jusqu’au solitaire bleu, sa taverne préférée… Salomée avait du trouver un moyen de combler l’ennui, et de masquer sa folie après la disparition de son amour, Corenthin.
C’est avec une migraine encore plus violente le lendemain matin qu’elle se décida à ouvrir les portes de la bibliothèque royale.
Après des heures de recherche, car Salomée avait du mal à se concentrer sur son but, et lisait tout les livres qui lui tombaient sous la main (après tout, l’érudition vient de la curiosité), elle mit la main sur « les plus grands peintres d’Azeroth», un vieux bouquin poussiéreux.
«(de) Roseneige Camille : Peintre, aventurier, enchanteur. Condamné à la corde pour crime. Ses toiles restent les plus mystérieuses et les plus enchanteresse jamais créent selon les experts.
Camille de Roseneige fut condamné à mort pour sa façon criminelle de créer ses pigments, en volant différent joyaux. La légende dit que qu’il aurait utilisé des « Cœurs de lion » réduits en poussière pour ses dernières toiles. Cependant Roseneige n’a jamais été tué, il a disparu.»
Salomée en savait désormais plus sur l’art de son père, elle commençait à douter du fait que l’âme de son père pouvait reposer dans la mandarine qu’elle portait autour du cou depuis un an.
La jeune fille comptait bien rejoindre son ami enchanteur chez les clairvoyants, et partager un bon narguilé elfique avec lui pour en savoir plus.
« Il n’existe pas d’enchanteur ayant ce genre de pouvoir en vie aujourd’hui… Salomée, je ne veut pas te décevoir, mais la mandarine que tu porte autour du cou n’abrite pas ton père… Elle ne pourris pas simplement grâce à tes pouvoirs de guérison. Elle parle et bouge aux yeux du monde grâce aux pouvoirs de ton imagination… Hérités de ton père sans doute. »
L’enchanteur souris sincèrement, et ajoute :
« Aucun enchanteur ne peut transférer son âme dans un objet vivant, ni dans un objet inerte… Cela dit, certains l’ont sans doute fait dans un objet ayant vécu. Si ce que tu me dis est vrai, il est possible que ton père est volé un « Cœur de Lion » pour construire sa propre cachette, dans l’une de ses toiles. Les toiles de ton père ont été détériorées après sa disparition, c’est sans doute pourquoi il ne peut pas entrer en contact avec l’extérieur, ni en sortir.»
L’enchanteur pris une pause, expira lentement un fil de fumée blanche.
« Tes yeux me disent que tu n’es pas satisfaite.»
Après quelques secondes de rêverie, Salomée eu un sourire enfantin, et pris la parole :
« Il faut retrouver la toile dans laquelle il se cache, et quelqu’un capable de la restaurer… Il faudra sans doute que je me procure l’une de ces pierres précieuses à mon tour… Deux mêmes, j’ai une idée d’où a pu disparaître mon chéri, maintenant. »